Jolibois Didier

Ébéniste, restaurateur de meubles anciens.

Accueil
Articles De Presse
Meubles Restaurés
Liens
Contact

SAUVEGARDE DU PATRIMOINE

 

Passionné dès son plus jeune âge par la restauration des meubles anciens. Didier Jolibois s’est lancé dans cette voie à 16 ans en entrant au LEP Ameublement de Saint-Quentin. " J’ai toujours voulu faire de la restauration de meubles. C’est lié à une forme d’art, et puis j'aime aussi la peinture et le dessin. C’est un travail qui me plaît. Quand on a fini une restauration, il faut que ça fasse plaisir. Quelque part, la restauration de meubles anciens, c’est la sauvegarde du patrimoine ", explique-t-il. Après avoir obtenu son diplôme, il travaille pourtant 2 ans dans un magasin de fabrication de meubles neufs en bois massif. " Mais cela ne correspondait pas du tout à ce que je souhaitais faire. Trop de machines et trop de rendement. C’était toujours la même chose ", dit-t-il. Il change alors son fusil d’épaule et, après le service national, entre chez un ébéniste restaurateur pour un stage de 6 mois, puis chez un antiquaire.

Restaurateur de meubles anciens :

un métier autant qu’une passion pour Didier Jolibois

 

"BOUCHE A OREILLE"

En 1984, Didier Jolibois décide de sauter le pas et se met à son compte. " C’était un peu de la folie. Mais, pour ma part, j'ai bénéficié de conditions favorables, puisque mon épouse avait un emploi, et donc un revenu, et mes beaux-parents m’ont prêté un atelier. Pour se mettre à son compte, il faut avoir les reins solides. C'est dur d’être artisan car il faut au moins 6 ans avant de dire que l’on possède réellement une clientèle. Et pendant ce temps-là, on peut se retrouver avec des remboursements d’investissements qui sont lourds, très lourds ", poursuit-il.

Sans publicité, mais avec le bouche à oreille qui fonctionne bien, Didier Jolibois se fait petit à petit sa clientèle, ce qui l’oblige aujourd’hui a avoir 4 mois de délai. " Quand je me déplace chez un client qui veut faire restaurer un meuble, je joue le jeu de la franchise. Lorsqu’ un meuble est en très mauvais état, par exemple, il m’arrive de dire au client que le coût de la restauration sera plus élevé que la valeur du meuble. Mais la franchise, c’est le début de la confiance. Et ça m’ a plutôt servi jusqu’à aujourd’hui. "

 Pour redonner l’aspect original à un meuble, Didier Jolibois se documente beaucoup et n’hésite pas à effectuer des recherches historiques. De plus, il utilise très peu les machines et préfère manier des outils anciens tels qu un ciseau à bois ou une gouge qui permet de sculpter ou de finir les moulures.

" Bien souvent, les outils anciens sont de meilleure qualité. Et puis, c’est agréable de travailler avec des outils qui ont déjà servi. Mais ce n’est pas évident d’en trouver. "

 

Les produits de quincaillerie d’époque

deviennent  de plus en plus dur à trouver"

 

 

 

" CHAQUE MEUBLE EST UNIQUE "

Si les outils anciens sont difficiles à trouver, c’est également le cas des produits de quincaillerie d’époque tels les pivots qui servent pour les portes, les serrures ou les clés.

" La profession de restaurateur existera toujours, mais, à un moment ou un autre, il y aura un manque d’approvisionnement. On aura de plus en plus de mal à trouver des produits de quincaillerie d’époque. C’est d’ailleurs aussi une partie du métier qui est passionnante : récupérer des produits de quincaillerie anciens et être capable de les restaurer. Ce problème d'approvisionnement est le même pour le bois, dont certaines sortes n’existent plus. "

Si le métier qu’il fait le passionne toujours autant, Didier Jolibois tend à regretter l’inexpérience de certaines personnes qui souhaitent rénover leurs meubles elles-mêmes : " Souvent, je vois des meubles restaurés de manière catastrophique. Ca me fait mal au ventre car c'est le patrimoine national qui

s’ envole ".

En plus de la restauration proprement dite, Didier Jolibois fait également de la marqueterie qui est un assemblage décoratif de pièces de bois précieux appliquées par incrustation ou par placage sur un fond de menuiserie. " Je suis capable de faire des petites choses, mais ce n’est pas ma spécialité. C’est un métier particulier, tout comme la tapisserie pour les sièges. "

Heureux dans son atelier, Didier Jolibois avoue un certain stress lorsqu’il restaure un meuble : " Chaque meuble est unique. Alors il faut que le client le retrouve en bon état. C'est pourquoi je souhaite devenir de plus en plus performant tous les jours et aider ainsi à transmettre les meubles d'une génération à une autre ".

 

 

. Didier Jolibois conserve précieusement tout le bois qu'il récupère

 

Le Journal De Beauvais.

 

 

× Retour